La Grande Marche contre le Lyon-Turin

Monumental projet ferroviaire - des dizaines de milliards d’euros, 57 km de tunnels - le Lyon-Turin est un serpent de mer qui refait surface régulièrement depuis trente ans. C’est que le projet connait depuis ses débuts une opposition importante côté italien, particulièrement dans le val de Suza, le mouvement NoTav [1]. Une opposition multiple qui a connu tant les manifestations de masses, les occupations de chantiers - préfigurant les ZAD actuelles - que les sabotages et les affrontements. La répression policière et judiciaire de ce mouvement est féroce.

Côté français, si la contestation existe également de longue date, elle n’a jamais connu l’intensité de la mobilisation italienne. Le déclenchement progressif des travaux ces dernières années, et la dynamique des mobilisations contre les "projets inutiles" (Notre-Dame-des-Landes, Testet ou Roybon), lui ont toutefois donné un second souffle.

Dernière initiative en date, la "grande marche contre le Lyon Turin" est partie début juillet de Chimilin (38) pour rejoindre, en un peu plus de 10 jours, le Val de Suza. Au programme du trajet : rencontres des habitants des communes concernées, débats, discussions autour du NoTav et des luttes similaires, manifestations, etc. Ce reportage montre quelques jours de cette marche, ses actions, son quotidien.

Pour plus d’informations sur la contestation du Lyon-Turin : le blog de la Marche No Tav, le site français No Tav et le site italien No Tav.

Les photographies ont été prises de manière à éviter qu’elles ne permettent l’identification des personnes. Certains visages ont également été floutés. Si ces précautions peuvent paraître contraires à une démarche photojournalistique, elles sont nécessaires pour protéger les militant-e-s face à une répression et un fichage toujours plus important. Ce choix est le fruit d’un accord avec les acteurs de cette marche.

Notes

[1TAV : treno ad alta velocità, train à grande vitesse en italien